Je proposerai ici des vidéos, des conférences, des textes et des musiques pour se ressourcer ou simplement prendre le temps de se changer des idées.

Je publierai dans cette rubrique d’autres approches transculturelles ou interculturelles, pour se situer par rapport à la façon de vivre certains rites de guérison dans certaines traditions et cultures autres que celles du pays où j’exerce. La transculturalité permet de comprendre l’altérité et les limites du normal au pathologique…



Chanson « Tiens ma lampe allumée ».  Auteur : Jean Claude Gianadda

 

J’ai choisi le symbole de la lampe à huile, pour illustrer ce que j’appellerai le secret de la guérison.

Le patient est comme la lampe à huile. Une lampe à huile est composée de son habillage (enveloppe physique = le corps), elle contient de l’huile (son combustible = la psychè, l’esprit) et d’une mèche (ses ressources = les pensées). Tant que la mèche ne reçoit pas une flamme (apport extérieur), la lampe reste sans objet. Elle entre en interaction dès lors que sa mèche est en relation (au contact) avec la flamme. Elle va éclairer, elle va émettre des rayons, elle va irradier la pièce où elle est placée dans l’obscurité. Ainsi, dans la souffrance, dans les moments sombres ou dans nos errements, nous portons en nous bien souvent les solutions inhibées à nos problèmes, tant que nous n’avons pas le petit déclique qui vient de l’autre, de l’extérieur, nos ressources restent inefficaces ; c’est-à-dire sans effet, sans efficacité ! L’effet de la guérison ou de la libération intérieure viendra de l’autre.

Une fois la lampe allumée, entrée en possession de ses moyens, elle peut alors rayonner, éclairer en toute autonomie.

L’autonomie ne signifie pas se couper des autres, mais savoir s’occuper des autres (l’empathie…). Le jour où l’huile viendra à manquer à votre lampe (votre vie va s’éteindre), votre mèche pourrait s’éteindre ou fumer ! C’est par la relation bienveillante qu’on se sent bien et que l’on peut bien se porter. Le thérapeute vient juste poser sa petite flamme sur la mèche de votre lampe à huile et parfois, il doit aider à « décrasser » la mèche qui commence à fumer !

 

Tenir sa lampe allumée, c’est veiller sur soi, prendre soin de soi
et ne jamais hésiter d’oser faire profiter de sa lumière aux autres !

Se trouver l’envie de vivre, c’est ne jamais abdiquer.
Croire en soi et se donner envie d’avancer.
C’est possible ! Du courage sans cesse. Force et courage !

« Il y aura toujours, une lampe qui brille. Il y aura toujours une lampe allumée ! »
Il nous faut toujours du courage, pour savoir convertir les souvenirs douloureux en capital potentiel de résilience.

Savoir trouver une oreille attentive à l’écoute des solitudes, car toutes les solitudes n’ont pas la même signification.

  • Il y a la solitude du chef devant ses responsabilités, pour prendre une décision qui ne sera pas du goût de tout le monde, une décision conséquente.
  • Il y a la solitude de l’amoureux déçu avec du chagrin et de la mélancolie.
  • Il y a la solitude du migrant qui se trouve dans l’impasse où personne ne passe…
  • Il y a la solitude qui engendre de la souffrance, sans que personne ne la perçoive.

Le proverbe Koongo-ladi stipule :
« Bukaka musongo = La solitude génère la souffrance ».

Votre psycho-praticien l’entend et veut se mettre à votre écoute.
Une thérapie de soutien peut rompre votre solitude. Osez ! Osons  la confiance !

Cette chanson de TANAWA en koongo-ladi clame la souffrance de la solitude :
« Bunsana bua ntsibizi mbua wa sah = la souffrance est causée par le persécuteur ». Qui serait votre persécuteur ? D’où proviendrait votre persécution ?


Savoir se faire plaisir en aimant. « Aimer sans rien attendre en retour ».
Aimer quoi qu’il en coûte par le don de soi ne s’improvise pas, pour ne pas en finir par des déceptions.
Aimer aussi, ça s’apprend ! « Apprendre à aimer » Savoir prendre de la hauteur en dépit de… en se laissant accompagner par la relation d’aide.

Osez ! Osons la confiance !